C’est au cours d’une balade que je l’ai découverte. En arrivant à la plage de Glanon, on aperçoit sur la rive un talus composé de plantes avec quelques fleurs jaunes et un écriteau planté dedans. Il a été malmené par l’humidité mais on peut encore lire des informations avec ce titre : « Jussie, la belle tueuse ».

Le texte commence ainsi : « Le Val de Saône est confronté à l’apparition récente mais inquiétante d’une espèce exotique envahissante originaire d’Amérique du sud : la Jussie. (…) La Jussie figure ainsi parmi les plantes les plus agressives et les plus dangereuses pour la biodiversité. »

Voilà qui fait froid dans le dos ! Et le risque doit être important puisque Voies Navigables de France (VNF), l’ Etablissement Public Territorial du Bassin Saône et Doubs (EPTB) et l’Agglomération du Grand Chalon se sont associés pour informer le public et surveiller les foyers de contamination observés sur la Saône ou à proximité.

Importée pour ses qualités ornementales, la jussie s’est échappée des jardins pour infester des écosystèmes déjà fragilisés par l’activité humaine, nous dit encore le panneau.

C’est une plante aquatique introduite au 19e siècle. Par son pouvoir tapissant, elle entrave l’écoulement des eaux et empêche la lumière de passer, rendant impossibles la photosynthèse et l’oxygénation de l’eau.

Conséquences ? Remise en question des activités liées à l’eau comme la navigation, la pêche ou la pisciculture, la baignade, les sports nautiques…

S’en débarrasser est extrêmement compliqué. L’arrachage manuel est délicat car les risques de bouturage et de colonisation sont très importants à cause du système racinaire hors du commun de la plante : il faut donc veiller à récupérer les éventuels fragments qui pourraient contaminer d’autres zones en partant dans le courant. Et même après arrachage, la plante conserve une importante capacité de reprise au contact de l’humidité !

Dans certaines régions comme en Provence, dans le marais du Vigueirat, ce sont des bateaux spécifiques qui sont chargés de l’opération.

L’ambroisie qui colonise les champs à Auvillars serait presque une bluette, à côté…

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